Parfois, quand mon grain de folie fait du zèle, l' envie me prend de quitter brusquement la route sur laquelle je roule, pour m' engager sur une route plus petite, mais qui parait pleine de charme et de promesses. C' est ce que j' ai fait pour revenir du col de Saint Ignace à Sare, où j' avais réservé deux sympathiques gâteaux basques.
Une déchirure à travers la barrière d' arbres qui bordaient la route, permettait de temps en temps, une vue sur la montagne, et la célèbre Rhune, à laquelle je n' ai pu grimper, car, plus de deux heures de queue au col de Saint Ignace ont abouti à " il n' y a plus de place pour redescendre avant vingt et une heures " en arrivant au guichet.
Et, bien entendu, cette Rhune inaccessible, me nargue à chaque trou dans le feuillage.
Encore elle !!! je crois qu' elle nous suit. Mais que nous veut' elle ?
Un panneau attire mon attention : " Maison du XVIIIème siècle à cent mètres ". Intéressant ! Voilà, c' est ici ! Une jolie entrée un peu fouillis, qui donne du mystère, comme j' aime, et un petit chemin.
Nous laissons là la voiture, et nous engageons à pieds. Au bout du chemin, une cahute où s' achètent les tickets de visite. Déception ! la visite est en cours, et, c' est la dernière de la journée.
On ne peut même pas apercevoir la maison, elle est en contrebas, noyée dans la verdure. Tant pis ! A une autre fois !
Le vendeur de billet m' a donné un dépliant sur lequel se voit la maison.
Vue de l' extérieur, c' est une maison basque traditionnelle, mais l' intérieur doit être intéressant, car, comme toutes les vieilles demeures, cette maison a une mémoire et une histoire.
Nous repartons. Un coup d' oeil à droite, une trouée, et, que vois-je ? l' omniprésente Rhune. Mais, au fond de la vallée on devine le clocher de l' église de Sare.
Mais voilà t' il pas que la physiologie nous rappelle que nous sommes des êtres humains soumis à certains impératifs;
Une pause-pipi bucolique s' impose. Nous nous enfonçons dans un petit bois, à la recherche d' un coin favorable et caché, quand nous découvrons un antique abreuvoir, apparemment relié à une source.
Abreuvoir ? ou ancien lavoir ?
En tout cas, merci physiologie. Sans elle, jamais nous n' aurions trouvé cet ancien point d' eau. Et merci
aussi à mon grain de folie, qui s' est réveillé au bon moment pour quitter la route nationale.