Aujourd-hui, jeudi, pas de consultations; toute la matinée, le ciel avait l' air si tourmenté que je me disais qu' il allait se mettre à pleurer. Et puis, non, il a même retrouvé son sourire d' azur agrémenté de petits nuages blancs à l' air badin. Il y avait bien au fond de moi une voix ténue qui me disait :" c' est un temps à giboulées quand même ! " Mais je la faisais vite taire : " ces giboulées ne sont plus de Mars, donc.......pas de guerre à craindre de leur part ". Et appareil photos dans la poche, je suis partie à cinq kilomètres de chez moi, au parc de Majolan à Blanquefort. Entrée par le portail nord, le ciel s' était assombri, mais qu' importe ! J' ai eu à peine le temps de prendre une photo que j' étais mouillée comme une poule.
L' eau du Ciel venait rendre une visite impétueuse à l' eau de la Terre.
Ce parc, réalisé entre 1870 et 1880, est un pur exemple de parc romantique baroque. Il a été élaboré sur un marécage, et la Jalle, petit estey qui passait par là, a été détournée pour créer le lac.
Je décide de suivre la rivière. Les arbres se penchent vers elle; c' est pour s' y mirer. Quel narcissisme !!!
Des nénuphars paressent, en attendant de fleurir à nouveau.
Un superbe marronnier d' Inde déploie ses troncs et ses branches, orgueilleusement dressé au bord du chemin.
J' arrive à un coude de la rivière,
Un peu plus loin, j' aperçois des ruines;
.Un vieux château peut-être
hanté, car je vois des canards s' enfuir à toute allure.
Pendant ce temps, la pluie a cessé, il y a même du ciel bleu. Aurai-je eu raison de défier les giboulées ?
A ma droite, on voit quelques arpents de vigne; nous sommes en Médoc, et elle n' est jamais loin. On aperçoit même les toits du château.
Une grande prairie, plutôt détrempée aujourd'hui, est propice aux jeux de ballon et aux pique-niques.
Et, enfin, je les vois.......les fameuses grottes de Majolan. Mais, pendant ce temps, le ciel s' est à nouveau chargé; il ne va pas tarder à déverser son eau.
Je vais essayer de trouver un abri sous un arbre bien feuillu. A plus tard !