Me voilà, en train de galoper vers le quai des Dames, où je vais embarquer sur le.......Mélusine, pour aller contempler Fort Boyard de près.
Je m' installe à la poupe, afin de voir s' éloigner la côte, et, avoir une vue panoramique sur les trois tours qui vont bientôt s' estomper dans l' horizon fuyant.
La marée est basse; on sent Mélusine frémir de l' impatience de filer vers le large de toute sa puissance. On aperçoit les belles villas rochelaises à babord.
Je suis intriguée par une tour tronçonique de couleur rouge, trop grande pour une simple balise, d' un peu plus, apparemment, de dix mètres de haut; le mot : Richelieu est inscrit en grosses lettres blanches.
Qu' est-ce à dire ? Richelieu serait' il venu ici, jouer les ermites, tel un Saint Siméon de l' océan ?
Le capitaine nous renseigne : ce fut un phare, encore un. La Rochelle en est prodigue.
A l' origine, cette tour était située à l' emplacement de la digue que le célèbre cardinal fit construire lors du siège de la ville. Son destin fut tragique, car, dans la nuit du vingt et un janvier mille neuf cent quatorze, elle fut démolie par un vapeur anglais : le Cédastres. Comme l' Entente Cordiale avait été signée entre la France et l' Angleterre, je pense que le timonier avait du boire trop de whisky.
Une nouvelle tour fut édifiée en mille neuf cent quinze, dans le chenal d' entrée dans le Vieux-Port. Où elle est actuellement.
Nous sommes pris en chasse par un canot pneumatique occupé par deux fringants militaires, et un voilier, que nous ne tarderons pas à distancer.
Sorti du chenal, Mélusine donne enfin sa pleine puissance, et laisse un sillage qui creuse la mer, en faisant chatoyer ses couleurs.
Je ne me lasse jamais d' être sur la mer, de la voir scintiller au soleil, avec ses promesses d' infini.
Et, j' aime ce vert magique, transparent, des jours d' été, quand le ciel est si pur, et que la mer choisit de n' en pas refléter l' azur.
Mais, soudain, il est là, en train de grandir devant nous, monstre solitaire cerné par l' océan. Ce vilain satellite sur pilotis, est' il là pour les émissions de télévision ?
Fort Boyard, et ses soixante dix huit sabords qui n' ont jamais servi.
Nous en faisons le tour, et, déjà, nous en éloignons.
C' est le retour, alors je vais profiter du temps qu' il me reste sur la mer, ouvrir grands mes yeux et mes
bronches, et vous retrouver plus tard, pour ce coming back vers La Rochelle.
sittelle 15/10/2013 11:40
divagations-et-balades 15/10/2013 16:17
nath p 14/10/2013 21:12
divagations-et-balades 15/10/2013 07:32
passion 14/10/2013 17:27
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aln03 14/10/2013 09:04
divagations-et-balades 14/10/2013 13:36
aln03 13/10/2013 20:48
divagations-et-balades 14/10/2013 08:46
Ramon Basagana 13/10/2013 20:30
divagations-et-balades 14/10/2013 08:43
kas 13/10/2013 17:50
divagations-et-balades 13/10/2013 18:34