En ce temps-là, Bordeaux s' appelait Burdigala. Les Bituriges Vivisques avaient apporté les cépages, qui, au fil du temps ont fait de Burdigala, puis, bien plus tard Bordeaux, la capitale du vin. Mais n' allons pas trop vite, à cette époque, ce n' était qu' une foire, une ville-marché idéalement située au bord d' un fleuve : la Garonna. De par sa situation privilégiée, entre la Loire et la Narbonnaise qui ouvrait le chemin de Rome, Burdigala contrôlait l' antique route du plomb et de l' étain.
Puis arriva César vers 50 avant Jésus Christ. Avec lui, et les empereurs suivants, la romanisation amena l' embellissement de la ville et une formidable expansion économique. Elle amena aussi les moeurs romaines; c' est ainsi que, sous le règne de la dynastie des Sévère, entre 193 et 235, probablement au début du IIIème siècle, fut bâti le Palais Gallien.
Avant d' être en pierres, l' amphithéâtre fut peut-être construit en bois, lors du passage de Caracalla. Ensuite, de belles arènes furent construites dans le style architectural de l' Afrique romaine. Les jeux du cirque s' y déroulaient comme à Rome. Puis, il connut la désaffection, à moins que les Germains qui envahirent la région, déjà, ne le détruisirent. Burdigala se développant, on se servit même de ses pierres pour bâtir les murailles protectrices de la ville. Les siècles passèrent, amenant le silence de l' oubli. La Renaissance redonna au Palais Gallien le souvenir de sa vocation première.
De nos jours, il ne reste qu' une partie de ces ruines, une porte appelée Porte du Couchant, et un large pan de mur.
Une légende court sur le nom de ce palais. Il semble qu' on le doive à l' empereur Gallien, mais on raconte aussi que ce nom vient de celui d' une princesse sarrazine, Galliana, qui aurait été promise à ......Charlemagne.....