Ce matin, je suis partie alors que le soleil du jour était encore tout jeune. La route de Soulac sur Mer file entre Médoc viticole et Médoc océanique, dit " Médoc bleu ". A ma droite : des vignes déplyant leur rousseur, à ma gauche : l' infinité des pins.
J' aime rouler vers l' immensité océane, à travers ce Médoc de fin des terres, lui-même déroulant ses grands espaces sous un vaste ciel, bleu mêlé de vert.
Là-bas, vers l' horizon marin, un moutonnement me fait grimacer. Ces nuages ne me disent rien qui vaille, car, je les soupçonne d' être annonciateur de pluie.
Ils sont là, obstinés, comme une armée menaçante. Pourtant, ici, mon regard va plus loin vers le nord, et ils semblent s' être dilués; mais, ce n' est qu' artifice.
Ce ciel, si bleu, si pur, est' il trompeur à ce point ? J' ai peine à y croire, mais l' Atlantique est changeant, d' humeur versatile !
Oups ! Un coup d' oeil à l' horloge du tableau de bord me sort de ma béatitude matinale. Je dois redémarrer si je veux arriver un peu en avance pour regarder mon blog sur l' ordinateur de la maison de retraite. Contact !
Je prends le raccourci par Grayan, et, en vitesse, une photo de la petite église, toujours fermée elle aussi.
L' horloge de l' église doit avancer. Encore dix kilomètres et me voilà devant la Maison de Compostelle. L' ambulance devant la porte doit emmener Monsieur R. pour qui j' ai pris hier un rendez-vous à la polyclinique de Lesparre.
Et moi........un regard chargé de regret vers le ciel, et.......je vais m' enfermer.
Alors, à bientôt !