La vie, dans un village coincé entre fleuve et désert, dépend de trois impératifs : l' eau, l' aliment et le bois pour faire le feu pour le cuire. tous les trois sont assurés par les femmes du village.
L' eau : il faut, parfois, aller la chercher très loin, et il n' est pas rare de rencontrer, marchant au bord de la piste, une femme portant une calebasse sur la tête, revenant d' un invisible puits.
L' eau est plus précieuse que l' or dans cette Afrique saharienne et subsaharienne. Bien sûr, il y a Sa Majesté le Fleuve, mais la pureté de son eau n' est pas garantie, alors.........mieux vaut ne pas en boire.
L' aliment : il y a le produit de la pêche, et celui de la chasse, mais ce sont là travaux d' homme. Les femmes s' occupent de l' aliment traditionnel de base : le mil. Il s' agit d' une espèce de millet, céréale cultivée dans toute l' Afrique subsaharienne, appelée parfois sorgho, quand elle est à gros grains, mais qui, en réalité est une autre céréale.
dans le village, généralement au milieu de la place centrale, des femmes se réunissent autour d' une énorme calebasse, et, munies de gros bâtons, pilent le mil selon un rituel entrecoupé de rires et de bavardages.
Parfois, c' est seule devant sa case qu' elle pile le mil familial.
Le bois: quand on a un peu de chance, il y en a tout près du village;
mais le plus souvent, comme pour l' eau, il faut marcher le long de la piste pour aller le quérir quelquefois très loin, et le ramener en gros fagots sur la tête.
Il n' est pas étonnant que ces femmes aient un port de reine.
Parfois, il faut même traverser le fleuve.
Ainsi va, ( allait ? ) la vie ordinaire de ces femmes de ce coin du Niger.
A plus tard ............
( la photo du sorgho vient de Wikipedia, le dessin du livre " l' Afrique Noire " éditions Odé 1952 )
kasimir 08/07/2012 16:39
sittelle 08/07/2012 12:12