voyage cambodge
Il y a quelques années, dix ? quinze ? je n' ai pas le sens du temps qui passe, d' ailleurs, comme disait Victor Hugo : " ce n' est pas le temps qui s' écoule, c' est nous qui passons à travers "; donc, un jour, la grande course à la voile du Figaro était partie d' Arcachon. Avec quelques copains, nous étions allés nous poster au bout du Cap Ferret, aux confins du Bassin.
Et là, nous avons attendu le passage des voiliers. D' autres allaient en bateaux se placer en embuscade près des passes.
J' adore la mer et les bateaux, surtout à voiles, et je ne voulais rien manquer. Armée de mon appareil favori, je l' étais aussi de patience.
Soudain, un cri: " ils arrivent ". En effet, l' horizon se remplit d' une forêt de voiles blanches;
ils semblent tous encore sur la même ligne, mais, à mesure qu' ils se rapprochent, on voit que certains commencent à prendre un peu d' avance;
ils approchent;
et je me régale. Comme c' est important le plaisir des yeux !
La plupart sont passés.
mais pour notre plaisir, il y a des retardataires !
et des plaisanciers, qui, emportés par l' enthousiasme, s' en iraient bien à la conquête de l' océan.
Alors ! C' est bien fini ! Non, encore un, c' est vraiment un retardataire; mais il lui reste toute l' immensité de la grande mer pour rattraper les autres concurrents. La petite mer, ici, est apaisée. Nous partons, les yeux remplis d' images qui des années après m' éblouissent encore.