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Bordeaux a encore six portes, anciens accès à la ville. La porte Dijeaux faisait partie de la troisième muraille de la cité.
Entrée monumentale de la ville, elle a été bâtie au XVIIIème siècle, et terminée en mil sept cent cinquante trois aprés cinq ans de travaux, d' aprés les plans de l' architecte André Portier.
Elle s' est alors appelée ,momentanément : porte Dauphine.
Elle est en pierre de Frontenac, dure et dense, dans laquelle on peut trouver des sédiments de coquilles. Ce genre de pierre est habituellement utilisé pour construire des fondations.
Elle est située en retrait de la place Gambetta. Le point Zéro
Concernant son nom, deux hypothèses s' affrontent, toutes deux s' appuyant sur le gascon, langue traditionnelle de Bordeaux.
La première dit que " dijeaux " viendrait de la déformation du gascon " di Jou " pour Jovis, c' est-à-dire Jupiter, dont un temple s' élevait à cet endroit à l' époque gallo-romaine.
La deuxième tient pour origine le mot gascon " porte des Gious ", c' est-à-dire " des Juifs ", avec peut-être une réminiscence du mot anglais " jews ". A l' angle opposé de la place Gambetta s' ouvre, d' ailleurs, la rue Judaïque.
Cette porte a plus d' une ressemblance avec la porte d' Aquitaine. La Porte d' Aquitaine
Comme elle, elle est surmontée d' un fronton triangulaire sculpté :
* Côté Gambetta,
on voit les symboles de la royauté : la couronne, les fleurs de lys, et aussi, deux ailes, un casque et un poisson. Sous le triangle, une tête, peut-être léonine, surplombe la date du début de construction de la porte : mil sept cent quarante huit.
* L' autre face :
regarde la rue commerçante éponyme qui va rejoindre la fameuse rue Sainte Catherine, plus longue artère commerçante d' Europe : mille trois cents mètres.
De ce côté, on peut voir les armoiries de Bordeaux, avec les tours de la Grosse Cloche surmontées du léopard britannique. Corne d' abondance, symbole marin et grappe de raisin, représentent aussi la ville.
Sous le triangle, on peut voir un mascaron recouvert par deux têtes animales, apparemment des chèvres.
Deux dragons semblent avoir choisi de se poser de chaque côté du sommet des triangles.
Un petit café est, au pied de la porte, une halte agréable. Ce quartier est très animé, et la rue étant piétonnière, certains touristes dont les jambes sont fatiguées d' en avoir trop fait, s' y baladent dans ces étranges véhicules qui faisaient dire à ma Mère, avec un brin de dédain rancunier : " on se croirait revenu au temps des vélos-taxis des années quarantes ".
Mauvais souvenir !
(Elle a été classée monument historique en mil neuf cent vingt et un ).