L' espace m' a toujours fascinée. Petite fille, j' étais abonnée à " Meteor ", une BD qui racontait des histoires d' autres mondes, et je me disputais avec mon père, qui, lui aussi, voulait être le premier à la lire. Et puis, un jour, la nouvelle extraordinaire est arrivée : un homme, Neil Armstrong, avait marché sur la lune. Je me souviens comme nous étions tous rivés devant le téléviseur, et de notre enthousiasme.
Puis, j' ai eu une longue période de vie américaine, et, à chaque voyage en Floride, j' allais à Cap Canaveral, au Kennedy Space Center.
Et là, je rêvais devant les fusées.
Sur cette vaste esplanade, on pouvait " lire " l' histoire de la conquête spatiale, cette nouvelle frontière du rêve américain. Et du mien.
Il y avait là, les fusées qui symbolisaient cette histoire, des " primitives " Mercury, Saturn,
jusqu' au monstre qui emportait la navette : Apollo.
Le bâtiment où ces fusées sont assemblées, est immense; la cathédrale de Paris y rentrerait toute entière.
On voyait aussi une capsule, qui, si je me souviens bien, est Gemini à l' extérieur,
et Apollo à l' intérieur; (ou l' inverse, j' ai la mauvaise habitude de ne jamais marquer mes photos, et j' en ai un tas dont je ne sais même plus où je les ai prises ).
Puis, on rentrait dans une grande pièce qui ressemblait à un centre de contrôle, et, sur un grand écran, nous pouvions suivre le départ de la Terre, le travail des astronautes, une sortie dans l' espace, pour désarrimer un satellite, et celui-ci, sur fond de planète bleue.
Et, l' amorce du retour vers notre belle planète, le travail accompli.
Hier, nous avons appris la mort de Neil Armstrong. Qui sait vers quel monde il vole aujourd'hui ? Bon voyage à celui qui a concrétisé nos rêves.