L' église de Soulac sur Mer est une rescapée.
Construite à l' orée du XIIème siècle, à côté d' un oratoire du VIème, elle fut, dès la fin du XIVème siècle, menacée par l' avancée des sables. Celle-ci a été inexorable, la nef a fini par être comblée, et le niveau du sol relevé de plus de trois mètres.
En 1741, vaincus par les sables, les habitants de Soulac se réfugièrent à l' intérieur des terres, édifiant le " Jeune Soulac ". Le " vieux " Soulac disparaît sous les sables, seul, le clocher de
l' église émerge et sert d' amer pour les marins. Au XIXème siècle, il ne restait plus que des ruines romantiques
Il a fallu attendre 1859, pour que le Cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, donne l' impulsion pour lancer les travaux de restauration à l' identique. Le chantier dura jusqu' en 1905. Entre temps, l' église fut classée monument historique.
Notre Dame de la Fin des Terres est ressuscitée.
Elle dresse sa façade austère sur un parvis en cours de réfection. Elle est structurée sur un plan basilical, de style roman, mélangeant les influences saintongeaise et poitevine.
Son portail est en arc brisé et d' une grande sobriété.
Pour pénétrer dans la nef, il faut descendre trois marches.
L' abside et les absidioles n' ont pas pu être entièrement dégagées lors de la restauration, afin de préserver l' ensemble de l' édifice.
Les arcs extérieurs sont aussi d' une belle sobriété.
Cette église, assez massive, a été classée par l' UNESCO en 1998, au titre des chemins de Compostelle. Elle se trouve en effet sur le chemin littoral.
Une tour carrée, a remplacé au XVIème siècle, le clocher primitif.
L' esplanade sur laquelle se situe l' église n' a pas été entièrement remblayée, et si l' on compare la basilique aux arbres qui l' entourent on se rend compte du dénivellement qui existe.
Demain, nous descendrons les trois marches du portail et visiterons l' intérieur.
j' espère vous y retrouver.............