voyage cambodge
Hier, profitant de ma liberté du jour et de la clémence du temps, je suis allée à Mérignac, voir la Tour de Veyrines.
Elle se dresse, fière et solitaire, au milieu d' un champ, dernier vestige d' un château médiéval dont elle était la porte d' accès. Le premier de ses quatre niveaux constituait le couloir d' entrée.
Le château fort datait du XIIème siècle, et se trouvait au bord du ruisseau des Ontines, qui alimentait les douves.
Les deux portes ogivales furent murées au XIVème siècle, et le couloir transformé en oratoire. Les peintures qui décorent les parois et la voûte représentent des scènes de la vie du Christ.
Sur cette muraille sud, on voit une petite construction en encorbellement : ce sont les anciennes latrines. tant pis pour l' imprudent qui passait étourdiment dessous.
Au XIème siècle, trois familles seigneuriales étaient prépondérantes : Les Mérignac, les Pessac et les chevaliers de Veyrines. Les deux premières ont laissé leur nom à deux des plus importantes banlieues de Bordeaux.
La seigneurie changea plusieurs fois de maîtres. En mil deux cent soixante quatorze, une certaine Brayde de Veyrines, veuve de Bertrand de Blanquefort, fit hommage de Veyrines au roi d' Angleterre. Au XIVème siècle, les terres de Veyrines passèrent aux mains de Bernard de Goth, frère de Bertrand, devenu pape Clément V. Les familles de Budos, de Montferrand, de Durfort s' y succédèrent. En mil cinq cent vingt six, la baronnie de Veyrines fut achetée par les Jurats de Bordeaux. A la Révolution, comme beaucoup d' autres monuments et châteaux, elle fut vendue comme bien national.
Au XVIIIème siècle, la tour échappa à la destruction car elle représentait un jalon pour les cartographes.
Elle appartient maintenant à la famille de Mallet.