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Quand j' allais, ou revenais, de mes remplacements à Redon, je passais toujours par une bourgade de Loire Atlantique, nommée Missillac, uniquement pour admirer mon château breton favori : le château de La Bretèche.
Il est campé, austère et magnifique, au milieu d' un étang, où il lui arrive de se mirer avec orgueil, quand le temps et l' heure le permettent.
Malheureusement, je n' ai jamais pu l' admirer que de la route? Peut-être eut' il fallu que j' aille à l' hôtel du même nom qui se dresse dans le parc au bord de l' étang pour m' en approcher, mais je n' en ai jamais eu le temps.
Jusqu' à la Révolution, La Bretèche fut la résidence des barons de La Roche Bernard. Il a été construit au XIVème siècle, et pourvu d' un solide système défensif, car les ducs de Bretagne lui accordaient une grande importance stratégique.
Il est vrai que La Bretèche eut à souffrir des agitations de l' Histoire.
Fief du protestantisme du temps de Coligny, le château eut à subir les assauts victorieux du duc de Mercoeur et de ses alliés espagnols, au XVIème siècle. Des ordres de démolition furent donnés et, heureusement, que partiellement exécutés.
Duc de Mercoeur. Wikipédia
Au XVIIème siècle, le duc de Coislin, baron de La Roche Bernard, trouvant cette architecture militaire un peu trop austère, fit installer une belle galerie sur la façade faisant face à l' étang.
Mais, le château n' en avait pas fini avec les malheurs. Aprés avoir été confisqué à la Révolution, il eut à subir la guerre âpre que se firent Chouans et Bleus. Pris et repris alternativement par les uns et les autres, il fut pillé, dévasté, et pour finir, incendié.
Image Wikipédia
En mille huit cent quarante, un jeune officier d' état major, acheta les ruines et entreprit une restauration, mais, cédant à sa vocation religieuse, il passa le flambeau au marquis de Montaigu, qui termina l' entière reconstruction en mille huit cent quarante sept, en mêlant harmonieusement, architectures médiévale et renaissance.
En mille neuf cent soixante cinq, son descendant, Philippe de Montaigu, parait' il criblé de dettes de jeu, a vendu le château à une société immobilière, qui l' a débité en appartements.
Décidément, on ne respecte plus rien en ces temps iconoclastes !