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C' est le roi Charles VII qui demanda la construction d' une forteresse à Bordeaux, quand la ville fut
définitivement reprise aux Anglais en mille quatre cent cinquante trois.
Elle s' est appelée à l' origine " Château du Far " avant de devenir " du Hâ ", pour " tenir aux Bordelais le
fer au dos " et se protéger contre une nouvelle offensive anglaise.
S' étant ralliée aux Anglais, malgré sa reddition à Dunois, la ville fut punie, (première punition d' une
série qui alla jusqu' à la fin du XIXème siècle), et dut, de ce fait, payer la construction de la forteresse.
De nos jours, il n' en reste que deux tours. Sur son emplacement ont été érigés le Palais de Justice, et,
plus tard, l' Ecole Nationale de Magistrature.
L' une des tours, la tour des Minimes, abrite la bibliothèque de cette école.
La seconde tour, ou tour des Anglais, devint prison nationale pendant la Terreur. Elle le resta jusqu' en
juin mille neuf cent soixante sept, avec un épisode aussi sinistre pendant la Deuxième Guerre Mondiale.
Le premier usage de la forteresse fut d' abriter une partie des troupes royales constituant la garnison de
Bordeaux.
Pendant l' administration du duc de Guyenne, Charles de Valois, frère de Louis XI, qui y résidait, elle fut
le siège d' une cour brillante, et connut des années de splendeur
Mais, en mille cinq cent quarante huit, les Bordelais se révoltèrent contre la gabelle, et prirent le
château. Comme la garnison royale voulut se mêler d' intervenir contre les insurgés, ceux-ci, vexés, en massacrèrent le lieutenant général. Le roi envoya le connétable de Montmorency rétablir l'
ordre en exerçant une ferme répression.
Puis arrivèrent les Guerres de Religion et la Saint Barthélémy. Le fort du Hâ devint alors un refuge pour les
Protestants. Jacques d' Eescars, gouverneur du Hâ et sénéchal de Guyenne, y abrita le premier président du Parlement de Bordeaux, Benoist de Lagebaston, pourtant catholique, et un célèbre avocat,
Guillaume Leblanc, dont une rue porte encore le nom.
En mille cinq cent quatre vingt treize, les Ligueurs menacent de livrer la ville aux Espagnols. Bof ! se
dirent sans doute les Bordelais, jamais trop enclins à obéir aux Parisiens......Mais, Henri IV se fâcha et donna l' ordre de " s' asseurer du chasteau du Hâ ".
Prés de cent ans plus tard, sous la Fronde, le fort du Hâ participa à la défense de Bordeaux
contre.........les troupes du roi de France. Décidément, toujours...frondeurs, ces Bordelais!!!
En mille huit cent quarante six, on inaugura des bâtiments neufs, sur le modèle de la prison d' état de
Pennsylvanie, aux Etats Unis.
Et vint le siècle de fer. Pendant l' occupation, les nazis utilisèrent le fort du Hâ comme prison
politique. Edouard Daladier, Georges Mandel, le prince Louis Napoléon Bonaparte, en furent les " hôtes ".
Depuis, tous les ans, une cérémonie commémorative a lieu au pied de la tour prison, en souvenir des déportés et morts
pour la France.
Aujourd-hui, impossible d' inclure de la musique sans qu' instantanément le fond ne devienne noir à partir du portrait du connétable.
Désolée ! Une blague d' over-blog sans doute !