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Il y a deux ou trois jours, à la fin du journal de treize heures sur TF1, j' ai appris qu' à Bordeaux, il y avait un boulanger travaillant de manière traditionnelle et cuisant son pain dans un four construit sous le roi Louis XV, en mil sept cent soixante cinq, au Bouscat, actuellement banlieue de Bordeaux.
Intriguée, je décidais d' aller y faire un tour dès que possible. J' y suis allée hier, après avoir obtenu du patron par téléphone, son accord pour faire des photos.
En avant pour le cours de la Martinique.
En entrant, une bonne odeur de pain chaud, et un étalage de gourmandises très alléchant.
Et le regard glissant un peu plus loin, une grande panière remplie de pains gascons, rustiquesà souhait.
Puis, il y a le fond du magasin, avec, croûté de suie plus que bi-centenaire, le fameux four, incrusté dans un mur de briquettes.
Il est bien sûr éteint. J' aurais du venir .......aux aurores. J' aurais assisté au pétrissage, dans ce pétrin, lui aussi d' époque.
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Et toujours cette bonne odeur de pain qui vient me chatouiller les narines et qui est responsable de ce cliquetis que j' entends dans ma tête. Ce sont mes neurones gourmands qui font déjà la liste de ce avec quoi je vais repartir......en plus des photos. La partie avant du magasin expose ses tentations.
Dans le plafond du fournil, je vois un grand trou carré. C' est la cheminée de ventilation et une sorte de plaque avec des carreaux que l' on peut ouvrir ou fermer.
A gauche, la table où les pains sont mis en forme avant d' être enfournés.
A la télévision, j' avais vu un gros objet que l' on met dans le four pour en orienter la flamme; Ah ! le gueulard me dit l' aimable boulanger. Ce nom me fait rire. Le four étant éteint, il est dans sa niche;
Un bras articulé le ramène vers le four quand il est en activité.
Le boulanger m' a raconté qu' il y avait au moins mille vieux fours comme le sien dans Bordeaux, et certains même bien plus anciens. Mais il est le seul en activité. Je suis aussi très connu, m' a t' il dit, sans trace de vanité d' ailleurs. Des reporters de toutes les chaînes de télévision sont venus le voir depuis mil neuf cent quatre vingt huit, et il a été diffusé dans le monde entier. Italie, USA, Australie etc....
Comme prévu, je suis repartie avec un petit stock, et bien sûr la spécialité : le pain gascon qui, m' a dit le boulanger, se garde une semaine.
Nous l' avons goûté dès le repas suivant : un régal ! Dommage qu' il soit à vingt kilomètres de chez moi !
Nos ancêtres mangeaient du meilleur pain que maintenant; le pain est trop souvent industriel, et dur comme une matraque au bout
de vingt quatre heures. C' est pour cela que nous nous le faisons nous-même.