En Algérie, je me le rappelle, le jeudi, c' était couscous. Et quand l' envie d' un repas-nostalgie me prend, je fais un couscous.
Il fut un temps, quand la famille était au complet, et que s' y greffaient les amis amateurs de semoule, je faisais le couscous traditionnellement, tel que Chedliya, la bonne marocaine, me l' avait appris quand j' étais jeune depuis moins longtemps que maintenant. Je passais des heures à sa préparation, roulant la semoule entre mes mains imprégnées d' huile d' olive. Les trois fois rituelles.
Aujourd'hui, ne le faisant plus que pour deux, j' utilise une semoule à préparation rapide; j' en aurais eu honte à l' époque.
Alors, voilà : les légumes : incontournables.
La semoule, bien sûr, avec les pois chiches et les raisins secs, les merguez, ( cashères, évidemment, les
meilleures du monde ), et les lamelles de poivrons rouges pour le plaisir des yeux.
Au Maroc, on aime la semoule non arrosée. C' est ainsi que nous la mangeons quand je fais le couscous fassi, ( mon préféré, mais que
je ne fais que si nous sommes nombreux ).
En Algérie, on arrose la semoule, et pour cela, on prépare la " marga ". On prend du bouillon de cuisson des légumes, on ajoute les épices: cumin, cannelle, coriandre, gingembre, poivre de cayenne, plus une petite boite de concentré de tomates pour le couscous rouge. Puis, on fait bouillir quelques minutes.
N' oublions pas l' harissa, diluée avec un peu de bouillon de légumes.
Et voilà, tout y est ! Sauf le Gris de Boulaouane, mais nous n' aimons pas le vin, et puis à deux !!!
Ingrédients girondins, couscous algérien, assiettes tunisiennes, Cheikh Raymond pour nous accompagner, soleil d' un été qui ne veut pas mourir, et, il ne reste plus qu' à s' installer.
Mais, nous n' oublions pas que nous sommes gourmandes, alors......chabakias, cornes de gazelle....... La félicité !!!!!