voyage cambodge
Ici, en Gironde, en Automne, chaleur suivie d' une bonne averse, et les yeux se mettent à pétiller, et les narines à frétiller. On sait que quelques jours plus tard, le cèpe va montrer le dessus de son chapeau. Alors on va courir les bois, ou bien on vadrouille sur les petits marchés locaux pour trouver celui qui, connaissant les bons coins, va nous vendre sa cueillette à un prix raisonnable, et voilà :
Ils sont encore imprégnés de grains de sable, mais une petite brosse douce, puis un papier de cuisine humide, éviteront de les sentir crisser sous nos dents. Le chapeau ne se pèle pas, les queues, oui, avant de les couper en petits morceaux que l' on fera revenir dans l' huile, à part, dans un premier temps. Puis, on s' occupe des chapeaux. Les plus gros sont coupés en deux, en trois, ou même en quatre, et hop, dans la même sauteuse. On remue pour bien les mélanger.
Rien d' autre, pour l' instant, que sel et poivre; et l' huile bien sûr. Quand tout est pratiquement cuit, on ajoute un hachis d' ail et de persil.
On mélange bien, on laisse cuire encore un peu, à petit feu, et...........à table !
Nous nous sommes régalés. Il en reste...........Eh oui ! on n' allait pas manger tout ça à deux quand même ! Demain, nous aurons une bonne omelette.
Qui m' avait dit que le Sud-Ouest était un pays de Cocagne ? Ah, oui, un prof de la fac de médecine d' une ville du nord de la France, chez qui j' avais fait un stage d' explorations vasculaires, et qui rêvait d' une mutation à Bordeaux qui n' est jamais arrivée. Mais comme il doit être à la retraite, peut-être est' il dans le coin ? Obèse !