Et pourtant, avec trente deux degrés cinq au thermomètre, on devrait les entendre, mais voilà, la forêt n' est plus verte, la forêt est blessée, peut-être à mort.
Ce matin, j' ai entendu à la radio régionale, que les risques d' incendie étaient toujours présents, et qu' il était interdit d' aller dans les chemins forestiers ou les pare-feu.
J' avoue que j' ai un peu outrepassé l' interdiction pour vous montrer ce spectacle désolant.
J' ai toujours ressenti, d' une façon quasi biologique, la mort d' un arbre; comme si existait au fond de moi, une cellule commune à tous les êtres vivants de cette planète, et peut-être au-delà, et qui entre en résonnance avec tout autre être vivant, et pas forcément humain, quand il arrive un malheur.
J' ai failli ensabler ma voiture en allant .......là où il ne fallait pas, pour prendre la photo suivante;
Je trouve qu' il y a quelque chose d' émouvant et de grand, dans cette façon de rester, calciné mais droit. Puis, j' ai continué ma route vers la plage, et, alors que j' entendais déjà le souffle puissant de l' océan, sont venues s' y mêler, les stridulations retrouvées des cigales. La forêt, ici, est à nouveau verte.
Et du haut de la dune, je la vois, océan immobile, qui va tutoyer l' horizon.