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Le Cuauhtemoc était arrivé en avant-garde. En effet, il précédait, de peu, les voiliers qui venaient prendre, à Bordeaux, le départ de la grande course du Figaro. Déjà, un grand catamaran montrait le bout de ses flotteurs.
Je me gelais toujours autant, mais le spectacle, là encore, s' avérait prometteur. Quarante cinq voiliers étaient attendus, et ils arrivaient par petits groupes de deux à quatre, presque tous au moteur.
Le catamaran de la Banque Populaire servait de poisson-pilote.
Pour mon bonheur, et celui de ceux qui avaient été aussi malins que moi dans le choix de leur emplacement, les voiliers allaient passer dans le chenal qui longe la rive où nous étions. Nous allions voir ces bateaux de près, ainsi que les skippers. le premier qui se présente a vraiment un air penché,
et offre une belle vue sur.......sa quille. Va t' il chavirer là, devant nous ? va t' il falloir plonger dans ces eaux d' étain pour aider le skipper ?
Mais non, il en a vu d' autres, et ce n' est pas cette houle garonnaise qui peut l' intimider, lui qui, peut-être, a déjà affronté les quarantièmes rugissants. En voici d' autres, ils passent plus près du bord; prudents, ils ont cargué les voiles. Du ciel, l' hélicoptère de la police veille.
La couleur des coques et des oriflammes qui claquent joyeusement au vent, apportent une note gaie dans cet univers de plomb.
Nouvelle arrivée, quatre ou cinq bateaux dont l' un, me semble t' il a hissé sa voile, narguant les rafales.
Mais oui, voilà ce courageux, je crains qu' il ne soit le seul, avec ce bateau vert qui, impoliment, montrait sa quille.
Cette petite armada cingle vers les pontons où les mâts commencent à foisonner.
Tiens ! Que font' ils ? On dirait qu' ils se sont arrêtés pour discuter !
L' impudique bateau vert revient faire le clown aquatique, il veut sans doute faire admirer sa maestria. Ou bien, il veut jouer la mouche du coche !
Et le flot des voiliers continue d' arriver, isolés ou en groupes.
Et voguent, sagement, vers leurs pontons.
Deux ou trois voiliers s' annoncent encore;
Sympas, certains skippers nous saluent du bras.
Puis, arrive le moment du dernier voilier. Dommage ! Malgré ce temps de janvier je serais bien restée pour en admirer d' autres. Je reviendrai.
A plus tard !