Tout à l' heure, a surgi au détour de ces amas de roseaux, un canot pneumatique,
transportant deux pêcheurs. Ils sont venus troubler le caractère romantique du lac.
Que peuvent ' ils donc pêcher ici ? C' est de l' eau douce, alors ? Carpes, calicobars ? ( un nom qui m' a toujours donné envie de rigoler car il me fait penser à Laurel & Hardy, allez savoir pourquoi?), en tout cas, ces deux " fâcheux " , pour parler comme un personnage de Molière, ont disparu; sans doute ont ' ils accosté sur la plage un peu plus loin, derrière les roseaux et autres plantes du bord de l' eau.
Cet endroit est vraiment féérique, et l' heure est magique. On dirait que tout se noie dans un monde bleu dont l'unité est rompu par quelques nuages qui se reflètent en flaques rose doré pâle.
Tout celà me porte au lyrisme on dirait ! Je m' aventure sur l' extrème bord glissant du lac.Fouillis végétal ! On sent une vie secrète, suspendue à ce que va faire cette intruse.
A mesure que le soleil plonge, là-bas, dans l' océan, je sens que ma présence devient incongrue, peut-être même gênante.
Alors, je décide que l' heure est venue de revenir dans mon monde.