Soulac, vers le milieu du XIXème siècle, avait été abandonné depuis longtemps à cause de l' avancée inexorable du sable, qui avait même englouti la Basilique. Les habitants avaient délaissé le " Vieux Soulac " pour se réfugier plus loin des rives océanes, dans ce que l' on appelle encore " Le Jeune Soulac ".
En 1849, Antoine TROUCHE décide de faire revivre Soulac, et, pour ce faire, plante des pins maritimes afin de contenir l' avancée des dunes. Quelques mois plus tard, nait une petite station balnéaire appelée " Bains des Olives ", et dont cette villa, la " Villa des Olives ", est peut-être la première-née.
L' arrivée du Chemin de Fer, en 1874, permet à Soulac de prendre son essor. De belles villas se construisent, la plupart commandées par des bourgeois bordelais qui prennent l' habitude de venir s' y détendre.
C' est ainsi que Soulac a hérité de la superbe parure ornementale et monumentale constituée par ces villas de la fin du XIXème siècle et du début du XXème. Nous allons en faire le tour.
Elles se caractérisent par un pignon pointu, ornementé de bois, présent sur les quatre faces, et une tourelle carrée au toit pointu.. Elles se cachent souvent derrière des rideaux de verdure qui
les rendent parfois difficiles à voir.
Elles présentent pratiquement toutes ces mêmes couleurs, typiques de Soulac, déclinées en rouge et blanc.
Souvent, leur coquetterie les pousse à parer leur nom de céramiques colorées.
Petites ou grandes, elles sont, dans leur immense majorité, parfaitement entretenues.
Il arrive que l' on trouve une dissidente dont le toit n' est pas rouge mais gris ardoise .Mais c'est assez rare.
Très souvent orgueilleuses, certaines le sont plus que d' autres et frisent presque la mégalomanie;
Il y en a de plus modestes quand à leurs dimensions, mais tout aussi jolies.
Mais le temps fraîchit, les vingt degrès de la journée sont en train de s' évanouir; nous ne sommes qu' en février après tout. Alors, un dernier regard vers une ultime villa qu' un rayon de soleil couchant magnifie encore, pour le plaisir des yeux.
Et, ainsi prend fin l' escapade soulacaise.
mamichou 04/03/2012 10:17