Cette année, le jour de Noël décida d' être facétieux. Des éclairs illuminèrent soudainement le ciel que l' on avait vu bleu quelques minutes auparavant. Côté ouest, il s' était assombri sans que l' on s' en aperçoive, alors qu' à l' est, il était encore d' azur léger.
Trois coups de tonnerre tonitruants éclatèrent, et, à peine leur écho s' estompait, que, déjà, la lumière changeait, devenait laiteuse, sans perdre encore son aspect un peu flou.
A l' orient de la maison, le bleu qui jusque là persistait, disparut brusquement, et, laissa la place à une immense et menaçante masse grise qui écrasait une bande plus claire.
Pendant ce temps, le ciel occidental, se rappelant le jour que nous étions, se nimba d' or pur.
A l' opposé, on sentait poindre une jalousie qui allait vite se transformer, en une véritable rivalité orient/occident. Le ciel, à l' est, commençait à secouer sa grisaille,
pour éclater bientôt en un pastel coloré qui ravissait le regard;
Est ! Ouest ! je ne savais plus où donner de l' objectif, et je galopais d' un bout à l' autre de la pièce, car le ciel de l' ouest avait relevé le défi;
Il étendait son or tandis qu' une bande d' un bleu délavé, tentait de moins en moins timidement de s' imposer;
Dès lors, la rivalité changea de camp; délaissant le ciel oriental, j' observais la bataille de l' or et de l' azur, celui-ci, de plus en plus audacieux, se mit en devoir de refouler ce drapé doré.
Finalement, aucune des deux couleurs ne réussissant à imposer sa loi à l' autre, elles décidèrent de se partager le ciel pour le plus grand plaisir des yeux humains qui les observaient.
Le Père Noël nous avait offert un miracle de beauté. Merci à lui.