Hier soir, en sortant de la maison de retraite, j' ai éprouvé deux délicieuses sensations : d' abord, un air tiède, printanier, puis, un vent léger qui m' a apporté la bouffée odorante de mimosas sauvages tout proches.
Bien sûr, je n' ai pas résisté à la photo; il faisait déjà noir, et je n' ai pris qu' une branche, le flash ne portant pas assez loin sur cette petite forêt jaune.
Dans ma voiture, j' ai vu qu' il faisait dix sept degrés à sept heures du soir, et la radio m' a appris qu' il avait fait dix neuf degrés à Bordeaux aujourd'hui. Et j' étais enfermée.....J' aurais aimé en profiter, car, il parait que demain, on aura quelques degrés de chute.
Un peu plus loin, dans la lueur des phares, j' ai vu que les prunus du village de Grayan étaient en fleurs. Le printemps, vous dis-je.
Et, comme en voiture j' ai tendance à cogiter, voire à philosopher, j' ai soudain pensé à Woody Allen, le plus laid et le plus génial des New Yorkais.
(Image Wikipedia)
Pourquoi lui, à ce moment-là ? Allez savoir le mystère des circonvolutions neuronales, et les méandres empruntés par la pensée pour relier deux idées qui semblent n' avoir aucun rapport entre elles !
Mais, en cherchant bien, le rapport finit par montrer le bout de son nez.
La renaissance de la nature, année aprés année, m' a faite penser à la nôtre, qui peut-être n' existe pas. Mais, peut-être oui. On verra ! Et, l' enchaînement de ces pensées a abouti à Woody Allen, et à l' une de ses phrases à l'emporte pièce de pince sans rire :
" L' Homme ne sera vraiment décontracté que lorsqu' il sera immortel ".
C' est sans doute vrai, mais alors, peut-être pourra t' il dire, car il n' est jamais content, et toujours d' aprés Woody Allen :
" L' Eternité c' est long, surtout vers la fin ".
( Image Wikipedia )
Allez, encore un brin de mimosa avant de se quitter ! Celui-ci est de chez moi, mais il a aussi une origine sauvage.
Je vous l' offre ! A bientôt !