.....De cet été qui s' était attardé, et qu' un novembre, soudain maussade, a remplacé sans crier gare ?
Quelques vestiges dans le jardin; une rose qui se fane lentement, comme à regret, pleurant sûrement sa beauté passée.
Une fleur de magnolia, jadis triomphante, exhibant ses pétales d' ivoire, qui exhalait un parfum si suavement citronné, et, qui, maintenant, n' a plus à offrir qu' une sorte de fruit bizarre, qui n' est même pas comestible.
Même la Lune qui, naguère encore, brillait de tous ses feux dans le bleu profond du ciel nocturne, l' éclaboussant de lueurs rosées,
s' entoure désormais d' un halo laiteux,
qui ne tarde pas à prendre des couleurs soufrées, un tantinet infernales.
Et, pendant ce temps, avec une sournoiserie absolue, un nid de futures chenilles processionnaires s' est installé, accroché à une branche de pin.
Je l' ai débusqué ce matin, sur fond de pâle ciel bleu, car, aussi soudainement qu' il nous glaçait, novembre est redevenu plus souriant.
Comme quoi............après la pluie vient le beau temps. Et la fête de Hanoucca que nous célébrons en ce moment, nous apprend qu' il ne faut jamais désespérer de rien, et qu' une petite lumière continue obstinément de briller quelque part.
A bientôt !