Chaque fois que je reviens chez moi, après une absence plus ou moins prolongée, je fais un petit tour dans " mes jardins ". En fait, ce n' est qu' un seul et même terrain, mais nous lui avons donné de multiples visages. Il y a le jardin civilisé, plein de fleurs, qui se situe devant ou derrière la maison;
Derrière, nous avons clôturé, car c' est le domaine du chien Victor qui veut bien nous y accepter.
C' est là que nous avons notre terrasse, bordée de fleurs multiples et de l' oranger du Mexique qui n' arrête pas de grandir et de nous en restreindre la surface. Nous y prenons nos repas, de mai à la mi-novembre.........dans les années normales !
J' aime la lumière du couchant dans les arbres.
Devant, il n' y a pas de clôture; c' est le lieu de prédilection des chats du voisinage qui savent bien que le chien ne peut les y courser.
Devant, il y a des coins civilisés et d' autres, qui font semblant de l' être.
en entrouvrant de mystérieux passages;
C' est devant que " j' élève " mes bébés-palmiers. Ils seront grands quand je serai morte, mais je suis sûre qu' ils se souviendront de moi.
Et il y a les côtés de la maison; côté nord, peu de fleurs, mais un fouillis d' arbustes, de roseaux et un prunier que les merles et autres oiseaux apprécient beaucoup.
Ce jardin-là est juste un peu civilisé, et puis il y a le côté sud, c' est la partie sauvage, le royaume des mimosas qui ne nous demandent pas notre avis pour pousser là où ils veulent, des chênes, quelques fleurs et fraises des bois qui sont les cadeaux des oiseaux pour nous remercier de prendre soin d' eux en hiver.
Et ma petite reconnaissance terminée, je rentre en admirant les géraniums qui ornent la fenêtre de la cuisine, et qui discutent de je ne sais quoi avec une jeune rose.
C' est dans " ces jardins " que je me retrouve à chacun de mes retours et que je refais connaissance avec moi; et, en écoutant les oiseaux chanter, je me dis que quoi qu' il arrive, la vie est belle !