Il ne s'en est fallu que de quelques kilomètres pour arriver à Saint Ferme.Ce petit village serait sans doute resté anonyme sans la présence d'une superbe abbaye bénédictine, fondée semble-t'il au XIème siècle, mais sans doute sur les ruines d'une ancienne abbaye du VIème
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C'est une abbaye fortifiée qui a connu la guerre de Cent Ans, qui fut très endommagée pendant les guerres de religion et restaurée à plusieurs reprises.
Saint Ferme est une étape sur la route de Compostelle comme en témoigne la coquille Saint Jacques gravée dans la pierre devant l'entrée de l'église. Ici encore une nef intéressante où l' on voit quelques beaux chapiteaux dont l' un, où Jonas se faisant dévorer par le monstre du Léviathan, me plaît particulièrement; il me semble aussi être le moins grignoté par le temps.Ces bâtisseurs du Moyen Âge étaient vraiment exceptionnels.Je pense à ce livre de Ken Follet : "les piliers de la Terre" dans lequel il raconte de façon passionnante la construction d'une cathédrale dans l' Angleterre du XIIème siècle. Je vous le recommande si vous avez envie de plonger dans cet univers médiéval où le spirituel le disputait à une violence implacable.
A droite de l'église, entre elle et le corps de l'Abbaye, nous entrons dans une cour par une poterne cernée de vénérables vieilles pierres.
Nous nous retrouvons dans une cour centrale, où j'imagine de suite les pelerins de Compostelle,arriver, fourbus, après une longue marche dans la campagne peut-être dangereuse de ces temps troublés, heureux et rassurés d' être, enfin, dans cet endroit qui devait leur sembler devoir assurer bonne garde et bonne protection.
Je prévois que Saint Ferme comptera parmi mes étapes favorites de cette balade.