voyage cambodge
En mil neuf cent soixante, le Président de l' Egypte, Gamal Abd El Nasser, décide de faire construire le haut barrage d' Assouan sur le Nil. L' UNESCO s' émeut et décide de sauver les deux merveilles nubiennes que constituent les temples de Ramsès II, qui allaient être engloutis.
Construits à l' origine sur deux collines sacrées, les deux temples furent entièrement démontés et reconstruits sur une colline factice, dominant le lac Nasser, et à l' abri de la montée des eaux.
Un ingénieur français, Jean Bourgoin, a été le chef pour l' UNESCO, de cette mission de sauvetage.
On distingue donc deux temples : le grand temple dévolu au culte d' Amon, de Ra, de Ptah, et de Ramsès II qui est ici déifié. Il a été taillé dans la falaise vers mille deux cents avant notre ère, par Ramsès II qui a voulu poursuivre l' oeuvre de son prédécesseur Amenhotep III qui avait fait bâtir des sanctuaires monumentaux en Haute Nubie.
Ce grand temple est une réalisation colossale, qui présentait à l' origine quatre statues du Pharaon assis en train
de contempler le lever du soleil. La porte centrale donne accès à des salles rupestres où le roi, debout sous l' aspect de colosses osiriaques, conduit au sanctuaire.
Ce grand temple est un " temple caverne " que le soleil vient visiter tous les jours; à une certaine heure, un rayon solaire pénètre jusqu' au naos qu' il va illuminer.
Un des colosses de la façade montre Ramsès II coiffé de la double couronne de Basse et haute Egypte, et portant la barbe postiche. Ces détails révèlent la noblesse souveraine du Pharaon. Ce seul visage ne mesure pas moins de huit mètres de haut.
Taillé dans la falaise occidentale, se dresse le plus petit des deux temples. Il a été érigé au XIIIème siècle avant notre ère, commandé par Ramsès II en l' honneur de son épouse la reine Nefertari, déifiée sous les traits de la déesse Hathor.
La façade est composée de six statues colossales de Ramsès II et de Nefertari, de bas reliefs et de frises. On peut y voir Nefertari faisant une offrande à Anukhat, déesse de la cataracte.
Merci à l' UNESCO d' avoir su préserver ces temples splendides.