voyage cambodge
On les croit toutes parties se cacher jusqu' au Printemps, mais non, quelques fleurs sont restées, pour nous consoler de ce ciel dont le bleu palissant tourne parfois au gris. Elles sont les larmes d' Iris tombées sur la terre, et prennent souvent les couleurs de l' arc en ciel.
Elles sont pour la plupart au ras du sol, timides, conscientes d' être là
presque par inadvertance, n' émettant aucune odeur, pour ne pas se trahir. Les plus timides, mais au fond les plus audacieuses, sont les pâquerettes qui picotent les prairies.
Il y a les pensées, énigmatiques, en fleur unique sur une courte tige,
ou groupées par deux, ou même trois ou quatre, blotties sur un même pied.
Il y a même une petite fleur isolée; son teint rose vif atteste de sa confusion de s' être mêlée aux pensées, elle parait si modeste parmi elles; mais elle aussi voulait apporter sa contribution,
car, ces flerurs hivernales sont les sourires d' encouragement que nous prodigue Gaïa. Au coeur de l' hiver, quand tout semble en coma dépassé, elles symbolisent l' espérance en un Printemps, qui, déjà, dans les profondeurs de la terre, peaufine, en secret, son retour. Février n' est plus très loin, qui signe le déclin de l' hiver quand fleurissent les mimosas.
Certaines fleurs, plus audacieuses et plus optimistes, n' hésitent pas à, déjà, s' élancer vers un ciel qui, bientôt, va retrouver sa clémence.