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Ciel maladif et blême,
Terrasse mouillée,
Et une vitre, assez sotte pour s' imaginer qu' elle va me consoler en se parant de perles de pluie !
Nous étions jeudi, avant-hier, et ce jour-là le temps s' est montré vraiment fou, désorienté. Au lieu de nous faire vivre un jeudi de mai, il a cru très malin de nous refiler un surplus de novembre. Pluie et vent au programme, toute la journée.
Mais, s' il n' y avait eu que cela ! Que nenni ! Il a fallu qu' il soit destructeur. Le premier qui nous a alerté, en soirée, a été le rosier Pierre de Ronsard. Gorgé d' eau, il s' est écroulé. Au bruit, Victor s' est dressé et, est allé renifler vers la porte d' entrée. Nous avons regardé par la fenêtre de la cuisine, ce fut notre première vision du désastre.
Vite nous sommes sorties, il était vraiment par terre,
mais, heureusement, pas cassé. Pendant une heure, trempées comme des soupes, nous avons essayé de le redresser, mais.........à peine avons-nous pu le faire de quelques centimètres. Le jardinier se débrouillera.
Mouillées pour mouillées, nous avons décidé de faire un tour dans le jardin de l' ouest, pour voir si d' autres méfaits n' avaient pas été perpétrés. Déjà, le matin, quelques marguerites, effarées, baissaient la tête.
Le prunus, pourtant costaud, a lui aussi succombé aux assauts de l' eau et du vent; une de ses branches penche dangereusement vers le sol. Nous espérons qu' elle se redressera une fois sèche.
Que peut-on contre le temps quand il a décidé d' être désagréable ? Rien, mais comme en plus il fait froid et humide, nous ripostons par un feu de cheminée. Au mois de mai !!!
Comme je n' ai pas un caractère à me lamenter, et que je suis d' un inaltérable optimisme, ( inconsciente disent certains ), j' ai pensé, comme Scarlett, que demain serait un autre jour, et j' avais raison, car, voici vendredi matin, les senteurs en prime.
Il y a même du beignet dans l' air !!!