En Ville d' Hiver, les villas ont souvent porté plusieurs noms avant celui qu' elles portent aujourd'hui. Ainsi en est' il de la Villa Sigurd, qui fut d' abord Nadine, Shakespeare et Vélasquez, au gré des propriétaires successifs. De nos jours, elle s' appelle toujours du nom de ce héros mythique des légendes scandinaves, sans doute l' équivalent du Siegfried germanique. Construite en mil huit cent soixante deux, ce n' est que trente trois ans plus tard que lui fut adjointe une tour qui, ici aussi, loge le grand escalier.
Cette tour est dominée par un belvédère, comme plusieurs de ses soeurs arcachonnaises.
Contrairement aux autres villas, celle-ci n' a pas de barrière en bois, mais une grille aérienne, en fer forgé, et une haie végétale. Mais la hauteur est respectée.
Une marquise domine la porte d' entrée principale.Au premier étage, on remarque des balcons à balustres qui lui donnent un petit air classique et respectable, mais j' avoue un faible pour ceux du deuxième étage, qui, ajoutés à ses couleurs, lui donnent une grande partie de son charme,
ainsi que quelques sculptures au hasard de ses angles.
A ma connaissance, aucun personnage ayant laissé son nom dans l' Histoire, n' a habité cette villa, mais elle porte le nom d' un opéra qui connut un énorme succès. Il était l' oeuvre de Camille du LOCLE et Alfred BLAU, sur une musique d' Ernest ROYER. Représenté pour la première fois, le sept janvier mil huit cent quatre vingt quatre à Bruxelles, il fut repris à Paris le douze juin mil huit cent quatre vingt cinq. Aujourd-hui, son éclat passé rejaillit sur la villa.
Certainement encore une des plus belles de cette Ville d' Hiver si riche en beautés architecturales.