Donc, je vais arpenter la digue rose en sens inverse.
A ma droite, j' aperçois la plage qui court le long des pins. Le vent s' est levé, et, des vagues courtes font frémir le lac.
Un bateau, face à moi, file vers la passe.
Un homme, que je n' avais pas vu venir, me surprend quand il parle à mon côté : " ici, dès le travail fini, on vient faire un tour en bateau, ça détend ". Là, je comprends que je suis pleinement jalouse. Et les idées tourbillonnent : Et si je passais un permis bateau ? Et si j' en achetais un ? Jalousie et folie ! Il ne me manquait plus que ça !
Mais quel est ce petit déclic dans ma tête ? Je le reconnais, il vient quand une solution s' offre à un problème. Et dans ce cas, c' est l' image d' un panneau auquel je n' avais pas prêté une grande attention, mais que je revois maintenant : on peut louer des bateaux,
Et même sans permis. Agréable perspective.
Mais, que font ces deux-là ? Lequel va à l' abordage de l' autre ?
Je me vois déjà plonger pour aller faire un sauvetage. C' est mon côté Zorro.
Ouf ! Ils n' ont fait que se frôler; pour se donner des frissons sans doute ! Tant mieux, car je n' avais rien pour me changer !
Je me demande ce que sont ces baies rouges, qui enjolivent le décor.
Des aiguilles de pin mortes mettent de la rousseur dans tout ce vert et bleu.
Me voilà de retour au début de la digue rose. De l' autre côté du port, au fond, je devine une passerelle en bois. Sans doute va-t' elle vers la mini presqu'île où je projette d' aller faire un tour.
Je m' approche, c' est bien ça, elle donne accès à la presqu'île.
Allez, j' y vais. Vous me suivez ?