Parfois, un neurone s' échappe, et par un chemin plein de méandres, va se promener dans la mémoire; et là, se heurte soudain à un souvenir
oublié depuis longtemps, fait une petite étincelle, et tout à coup, une urgence se forme : retrouver la trace concrète de ce souvenir. C' est ce qui m' est arrivé ce matin, et je me suis
précipitée vers les albums de photos anciennes. Catastrophe ! seules les photos sur papier ont plus ou moins bien survécues, surtout celles en noir et blanc, mais les
diapos................piquetées de points brillants, des zones entières noyées dans une sorte de brouillard verdâtre..... L' étincelle de ce matin se nomme El Hamel. Pourquoi ce gros village
perdu au sud de Bou Saada, sans intérêt touristique ? Il apparaît comme un ksar au bord de l' Oued à sec, piqueté de figuiers de Barbarie
Et puis je me suis souvenue, El Hamel est peuplé de descendants de pélerins revenant de La Mecque, et qui avaient choisi cet endroit pour s' y installer. C' est une des dernières oasis avant d' entrer dans le grand désert. Et c' est un peu une ville sainte, par la sainteté de ses habitants. Mais je devrais peut-être parler au passé, car il s' agit d' un temps qui n' existe plus. Mais je vais vous laisser, avec les quelques souvenirs qui m' en restent.
Qu' est devenue cette petite fille, qui ressemblait un peu à ma Mère à son âge !
Les pauvres petits ânes vivaient leur difficile vie d' esclave,
et le dispensaire militaire français était encore là;
Etions- nous près de la fin du ramadan ? Les moutons s' en vont vers leur triste destin.
Mon neurone, ( mais non je n' en ai pas qu' un, que les mauvaises langues se taisent !), en a fini avec sa crise de curiosité. Je referme donc la page d' El Hamel, et suis assez contente finalement, que la mémoire ne soit pas qu' images mais aussi sensations et odeurs.
commentaires
Nour 25/09/2014 23:47
Simone 26/09/2014 10:33
bou saada 14/09/2014 00:27
Simone 14/09/2014 08:35
Jacqueline 22/01/2013 23:05
divagations-et-balades 23/01/2013 08:01