En laissant Strasbourg derrière moi, je décidais de passer par Paris pour voir mes amis d' enfance. En passant par la Lorraine.........
J' ai retrouvé quelques photos exploitables de Nancy, et j' avoue qu' à part celle-ci, qui est connue de tout le monde,
je me suis faite aider par Wikipedia pour savoir ce que représentent les autres.
Dans l' axe du portail, on aperçoit la fontaine d' Amphitrite. On la doit à un sculpteur nimois : Barthélémy Guibal. La nudité d' Amphitrite, déesse de la mer, choquait beaucoup, parait' il, l' aumonier de Stanislas.
On doit ce célèbre portail d' or à Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine, par la grâce familiale ( et politique ) de Louis XV.
En effet, celui-ci, marié à Marie Leszczynska, ne donne pas ce Duché de Lorraine à son beau-père sans arrière-pensée.
Le duc légitime, François III, a été contraint d' échanger les duchés de Bar et de Lorraine contre la Toscane, au Traité de Vienne. Stanislas reçoit ce duché en viager, car c' est un intendant, nommé par Louis XV qui le gère, et ceci, dans la perspective de l' intégrer plus tard dans le royaume de France.
Alors, n' ayant rien à faire, Stanislas décida d' embellir sa capitale, et de travailler au confort de ses habitants. ( On croit rêver ! ). Et c' est ainsi qu' a été créée la Place Royale, en hommage à celui qui l' a fait ( presque ) roi. Plus tard, elle s' est appelée Place Stanislas, nom qu' elle porte encore de nos jours.
Dès le début de la Première Guerre Mondiale, la ville est déclarée en état de siège. En mille neuf cent seize, les Allemands la bombardent pour terroriser les habitants.
La Place Stanislas sous les bombardements. Wikipedia.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, la ville est évidemment occupée. Et la Lorraine est devenue allemande.
Les troupes allemandes sur la Place Stanislas. Wikipedia.
Elle sera libérée en septembre mille neuf cent quarante quatre par la Troisième Armée américaine du Général Patton.
Les circonstances de la mort de Patton, un an après à Heidelberg, rendent de plus en plus probable l' hypothèse d' un assassinat. L' écrivain américain Robert Wilcox, relate les faits et les résultats de son enquête dans son livre : Target : Patton. Un camion, qui selon un témoin, attendait la cadillac de Patton, l' a percutée. Bizarrement seul Patton fut blessé; il mourut douze jours plus tard officiellement d' une embolie alors qu' il allait sortir de l' hopital pour rentrer aux USA. Ni les autres occupants de sa voiture ni ceux du camion ne furent blessés. Le soldat qui conduisait le camion, l' avait volé à l' armée, et il disparut avec les autres passagers aussitôt après l' accident. Tous les rapports le concernant ont mystérieusement disparu. Alors qu' il était gravement blessé, il ne fut pas transporté à l' hopital de Mannheim, pourtant tout proche, mais une demi-heure plus tard à Heidelberg, pourtant plus éloigné. Enfin, des années après, un officier soviétique raconta à des membres de la famille Patton, qu' il avait été empoisonné.
Mais revenons à Nancy.
La Porte de la Craffe, érigée au XIVème siècle, est un vestige des fortifications médiévales antérieures à Vauban. Sur la partie centrale, la plus ancienne, on distingue une croix de Lorraine surmontée de machicoulis.
Au XVème siècle, elle fut flanquée de deux tours rondes qui servirent de prisons. Au XVIème, on construisit des bastions et une deuxième enceinte à l' extérieur. Une autre porte fut le pendant de la Porte de la Craffe à laquelle elle fut reliée par un tunnel.
Stanislas fit relier la vieille cité médiévale à la ville neuve, par des places urbaines, Place Stanislas et Place de la Carrière dévolue aux joutes et tournois, séparées par un arc de triomphe : la Porte Héré, du nom de son constructeur.
Celle-ci est au bout d' une courte rue qui, au temps de ma visite, n' était pas piétonne. Elle est bordée de petits pavillons dans la perspective de la Place de la Carrière. Elle a été construite à l' emplacement d' une ancienne porte : la Porte Royale, construite sous Louis XIV et détruite par Stanislas en mille sept cent cinquante deux.
A l' origine, la Porte Héré faisait partie des remparts. Quand ils furent abattus, elle devint un véritable arc de triomphe.
Passé cet arc, on se trouve donc Place de la Carrière, dont le centre est une esplanade bordée de tilleuls et d' hôtels particuliers Renaissance, qui furent unifiés en style classique par Emmanuel Héré.
Ainsi s' achève ce petit tour à Nancy, qui mériterait une visite plus approfondie. Un jour peut-être ! Qui sait ?