Il se peut que j'en ai déjà parlé, mais j'aime beaucoup ces villages du Tarn & Garonne campés sur des collines. Ainsi est Caylus.
Tout à coup, il apparut, étalé paresseusement devant moi, dans son écrin de verdure, protégé par son château, que l'on devine à peine, à gauche sur la photo.
Bien sûr j'allais y faire un tour, malgré le peu de temps dont je disposais, car j'étais attendue pour déjeuner chez mon ami d'enfance, un peu plus loin dans le Lot, et venant de Montpellier, j'avais pris le chemin des écoliers.
Je passais la porte et, entrais dans l'Histoire.
Celle de Caylus a été très tourmentée : sièges......guerres.....incendies.....peste noire......Rien, apparemment, ne lui fut épargné.
Assiégée deux fois par Simon de Monfort, qui pour s'amuser sans doute, l'incendia entre les deux. Ceci en mille deux cent onze et mille deux cent douze.
Quinze ans plus tard, le comte de Toulouse y installa les Templiers. Mais c'était sans compter avec l'appétit du roi de France, qui, en mille deux cent soixante dix, annexa le Comté de Toulouse, et donc Caylus, au domaine royal.
Evidemment, la ville connut la Guerre de Cent Ans, puis, la peste noire qui tua un tiers de la population.
Puis, il y eut les Guerres de religion. En mille cinq cent soixante deux, les troupes calvinistes du sire de Duras s'emparèrent de la ville et en profitèrent pour massacrer deux cent cinquante habitants.
Caylus adhéra au parti catholique de la Ligue, et Louis XIII y établit son quartier général pendant le siège de Saint Antonin.
Jamais Caylus ne se releva des Guerres de religion.
En arpentant ces vieilles rues, bordées de maisons médiévales, j'imaginais entendre le cliquetis des armes.
Il existe une légende attachée à la construction de l'église Notre-Dame-de-Livron : celle d'un dragon délivré par le chevalier de Lagardelle, avec l'aide miraculeuse de la Vierge.
Lagardelle.....Lagardère......Mais oui, on peut faire le rapprochement car, il parait que Paul Féval se soit bien inspiré de ce chevalier pour ce personnage de Lagardère dans son célèbre roman, Le Bossu.
Bon, je file avant d'être en retard. A plus tard.