Hier, selon une tradition qui remonte à........bien des années, du temps où je faisais mon internat à l' hôpital de Langon, je suis allée passer ma journée mensuelle dans la famille de mon ami, dont le domaine viticole se trouve à une vingtaine de kilomètres. Nous ne sommes plus que trois, sa soeur et son mari, et moi. Ainsi va la vie.
Pour y aller, j' ai mon itinéraire (presque) secret, qui me fait passer par le domaine de Malagar. C' est là que François Mauriac a écrit la plupart de ses oeuvres, là, que dans la touffeur de l' été, il regardait monter l' orage, là-bas, du côté d' Argelouse où la forêt devient mystérieuse.
Malagar a une pelouse bien verte, mais il suffit de quelques mètres pour que les couleurs éclatent.
Poursuivant mon chemin, je n' ai pas tardé à arriver sur la petite route qui traverse le vignoble du château Malromé, propriété de la famille du peintre Henri de Toulouse Lautrec, lequel en avait fait son dernier refuge.
Et quand on voit la palette de couleurs qui s' étend sous nos yeux, on comprend aisément son choix.
A vrai dire, ces photos n' ont pas été prises hier, mais aujourd'hui. Hier, tout était plus beau, plus éclatant sous le soleil, mais..........j' avais oublié mon appareil-photos. J' ai râlé...puis....j' ai pensé que je ne pouvais pas rater ça, alors, aujourd'hui, je suis repartie pour un aller-retour rapide. Malheureusement le soleil n' était plus au rendez-vous, mais le ciel chargé conférait parfois au paysage une intensité presque dramatique,
Et les couleurs étaient sans doute plus contrastées.
Après m' être véritablement gorgé les yeux de beauté, je suis allée faire demi-tour à Saint André du Bois, dont les maisons aux toits roses se serrent frileusement autour de son église.
J' ai fait cette petite parenthèse pour partager la beauté magique de notre Gironde, ici en Entre-Deux-Mers, et en revenant je me disais : Décidément, Aquitaine, je t' aime.